|
L’année
dernière s’est produit à Moscou un événement remarquable. Un courageux
journaliste radiophonique, Vladimir Danchev, a dénoncé sur la radio
moscovite, en cinq émissions reparties sur une semaine, la guerre des
Russes en Afghanistan, appelant les rebelles à « ne pas déposer les
armes » et à se battre contre « l'invasion » de leur pays par les
Soviétiques. La presse occidentale a éprouvé une admiration sans bornes
pour la façon saisissante dont Danchev s’est séparé de “la ligne
officielle de la propagande soviétique”. Dans le New York Times, un
commentateur a écrit que Danchev s’était “révolté contre les canons du
double penser et du nouveau parler'”. À paris, on a institué en
l’honneur du Russe un prix destiné à “un journaliste qui lutte en
faveur du droit à l'information”. En décembre, Danchev a repris son
travail après avoir suivi un traitement psychiatrique. On a cité d'un
responsable soviétique les propos suivants : “Il n’a pas été sanctionné
parce qu’on ne peut pas sanctionner un malade”.
On a considéré que l’événement avait permis d’apercevoir ce qu’il y a
dans le monde de 1984 et on a regardé à juste titre ce qu’a fait
Danchev comme une victoire de l’esprit de l’homme, un refus d’être
totalement inhibé par la violence totalitaire.
Ce qu’il y a de remarquable dans la démarche de Danchev, ce n’est pas
seulement la protestation, mais le fait qu’il a présenté l’occupation
de l’Afghanistan par les Russes comme “une invasion”. La théologie
soviétique ne connaît aucun événement qui serait “l'invasion de
l'Afghanistan par les Russes”. On préfère parler d’une “défense de
l’Afghanistan par les Soviétiques” contre les bandits qui reçoivent un
soutien de l’étranger. Comme c’est le cas dans la plupart des systèmes
de propagande, on a également ici un embryon de vérité que dissimule un
mensonge opaque. Les moudjahidin opèrent bel et bien à partir de
“refuges” du Pakistan, où agents de la CIA et agents chinois
surveillent les mouvements d’armes, et les guérilleros s’honorent
d’avoir détruit 50 % de la totalité des écoles et des hôpitaux ainsi
que d’avoir commis d’autres actions considérées comme des “atrocités”'
par les envahisseurs qui se sont déclarés prêts à se retirer si
l’Afghanistan ne risque plus d’être attaqué depuis le Pakistan. L’Ouest
rejette cette position, arguant comme il se doit que les agresseurs
doivent se retirer “inconditionnellement”, ainsi que le Conseil de
sécurité des Nations unies l’a instamment demandé, avec le soutien des
États-Unis qui se sont vite rétractés, quand il y a eu invasion du
Liban par Israël. L’Ouest s’est également indigné à juste titre
d’entendre les Russes dénoncer cyniquement le “terrorisme” de la
résistance ou se proclamer contre toute logique les défenseurs de
l’Afghanistan contre ces “bandits” qui assassinent des innocents.
L’URSS rétorque que son intervention a été sollicitée, mais, comme
l’Economist de Londres l’a magnifiquement proclamé, “un envahisseur est
un envahisseur dans la mesure où son intervention n’a pas été
sollicitée par un gouvernement ayant un certain droit à la légitimité”.
Il n’y a que dans le Nouveau Parler orwellien que l’on peut dire d’une
telle agression qu'il s’agit de “défense contre un terrorisme soutenu
de l'extérieur”.
Le 1984 d’Orwell a été dans une large mesure tiré du mode de vie de la
société soviétique existante, celle qu’ont dépeint avec une grande
exactitude Maximov, Souvarine, Beck, Godih et beaucoup d’autres. C’est
seulement dans les marigots culturels comme Paris qu’on a longtemps nié
les faits, de sorte que les révélations de Krouchtchev et plus tard la
répétition, avec Soljenitsyne, du scénario bien connu ont constitué la
révélation que l’on sait à un moment où l’intelligentsia était prête à
s’aligner pour d’autres évolutions. Ce qu’il y a de frappant dans la
vision d’Orwell, ce n’est pas la description qu’il a donné du
totalitarisme existant, mais l’avertissement que le phénomène pourrait
se produire ici.
Jusqu’à présent du moins, il n’est advenu rien de tel. Les sociétés
capitalistes industrielles ne ressemblent guère à l’Oceania d’Orwell —
bien que les régimes de terreur et de torture qu’elles ont imposés et
maintenus ailleurs atteignent en violence des niveaux qu’Orwell n’a
jamais décrits, l’Amérique latine étant seulement le cas le plus
visible actuellement.
Il y a eu dans la presse qui a couvert l’affaire Danchev une note
implicite d’autosatisfaction : cela ne pourrait pas se produire ici.
Ici il n’est besoin que de peu de courage pour défier le gouvernement
sur un point de doctrine. Aucun Danchev, à coup sûr, n’a été envoyé à
l’hôpital psychiatrique pour avoir appelé une invasion “une invasion”.
Mais qu’on nous laisse chercher plus avant pourquoi exactement il en
est ainsi. Une possibilité, c’est que la question ne se pose pas parce
que, sauf erreur statistique, il n’existe ici aucun Danchev : les
journalistes et autres intellectuels sont tellement inféodés au système
doctrinal qu’ils sont incapables même de sentir “qu’un envahisseur est
un envahisseur dans la mesure où son intervention n’a pas été
sollicitée par un gouvernement ayant un certain droit a la légitimité”,
à partir du moment où les États-Unis sont l’envahisseur. Ce serait là
une étape au-delà de ce qu’Orwell a imaginé, une étape au-delà de ce
que le totalitarisme soviétique a accompli. Est-ce là seulement une
possibilité abstraite ou est-ce une évaluation désagréablement exacte
du monde où nous vivons ?
Que l’on considère les faits suivants. En 1962, l’armée de l’air
des États-Unis a déclenché contre la population rurale du Sud-Vietnam
ses attaques directes, avec pilonnage et défoliants, dans le cadre d’un
programme destiné à pousser des millions de personnes dans des camps
où, entourées de barbelés et de sentinelles en armes, elles seraient
“protégées” des guérilleros qu’elles soutenaient, le Viêt-cong —
ramification, au sud, de l’ancienne résistance anti-française, le
Viêt-minh. C’est cela que nous appelons “agression”, “invasion”, quand
la conduite en est armée par quelque ennemi officiel. Le GVN n’avait
aucune légitimité et guère de soutien populaire, et effectivement son
autorité s’est trouvée franchement ruinée dans des actions appuyées par
les États-Unis, quand on a craint de voir un règlement intervenir entre
les Américains et l’ennemi sud-vietnamien. Quelque soixante-dix mille
Viêt-cong avaient déjà été tués lors d’une campagne de terreur
orchestrée par les États-Unis avant la brusque invasion américaine de
1962. Les envahisseurs américains ont continué à faire obstacle a toute
tentative de règlement politique et, en 1964, ils ont commencé des
préparatifs en vue d’une vaste escalade dans la guerre contre le Sud,
préparatifs assortis d’une attaque contre le Nord-Vietnam, le Laos et
aussi plus tard le Cambodge.
Depuis vingt-deux ans je cherche en vain, dans les chroniques et des
études conformistes, ne serait-ce qu’une référence isolée à une
“invasion américaine du Sud-Vietnam” ou à “l’agression” américaine au
Sud-Vietnam. Dans le système doctrinal américain, il n’y a pas
d’événement de ce genre. Il n’y a pas de Danchev et, cependant, dans le
cas qui nous intéresse, il faudrait non du courage pour dire la vérité,
mais simplement de l’honnêteté. Même au plus fort de l’opposition à la
guerre des États-Unis, seule une infime partie de l’intelligentsia
capable de s’exprimer s’est opposée a cette guerre pour des raisons de
principes – parce que toute agression est indéfendable –, tandis que la
plus grande partie a fini par s’y opposer, bien après les milieux
d’affaires influents, pour des raisons “pragmatiques”, à savoir que les
dépenses de guerre étaient trop élevées. Les milieux populaires, par
parenthèse, ont eu des réactions assez différentes. En 1982 encore,
plus de 70 % de la population (mais beaucoup moins de “maîtres à
penser”) ont considéré cette guerre non comme une simple erreur, mais
comme “fondamentalement et moralement indéfendable” un thème que l’on
connaît comme “le syndrome vietnamien” dans le discours politique
américain.
Ces faits doivent nous faire hésiter. Comment en est-on arrivé à une
soumission aussi étonnante au système doctrinal ? Nous pouvons
commencer à comprendre en regardant de plus près le débat entre les
“faucons” et les “colombes” dans les milieux conformistes. Les faucons
étaient ceux qui, comme le journaliste Joseph Alsop, avaient le
sentiment que si on s’engageait suffisamment on pouvait gagner la
guerre. Les colombes admettaient avec l’historien libéral Arthur
Schlesinger que c’était probablement impossible, bien que, comme lui,
ils aient reconnu : « Nous prions tous que M. Alsop ait raison. »
C’était une “cause désespérée”, comme le critique Anthony Lake l’a fait
récemment observer. Tous admettent que cette guerre a été une “croisade
ratée”, entreprise pour des motifs qui étaient “nobles” bien
qu’illusoires et avec “les plus généreuses intentions”, selon les
termes de Stanley Karnov dans son histoire, ouvrage a succès paru
récemment et hautement apprécié pour sa candeur critique.
Il est frappant que manque au débat l’opinion que les États-Unis
auraient pu gagner, mais qu’il aurait été indéfendable de cautionner le
succès de l’agression et du massacre. Telle a été la position de
l’authentique mouvement pour la paix (si la guerre était une “cause
sans espoir”, pourquoi se soucier de s’élever contre elle et de la
saboter ? pourquoi souffrir les conséquences de cette protestation qui
souvent étaient sévères ?). Ce commentaire tout à fait caractéristique
illustre ce qu’il y a de génial dans le “lavage de cerveau en régime de
liberté”. Dans un système totalitaire, la seule exigence est que l’on
suive la doctrine officielle. Dans les systèmes démocratiques de
dirigisme mental, on juge nécessaire de prendre en charge toutes les
facettes du débat : rien ne doit rester pensable qui ne soit dans la
ligne du Parti. La propagande étatique est souvent inexprimée, simple
cadre préalable au débat entre personnes bien pensantes. La discussion,
par conséquent, doit avoir lieu entre les colombes et les faucons, les
Schlesinger et les Alsop. La position selon laquelle les États-Unis
sont engagés dans une agression et qu’une telle agression est
indéfendable doit rester impensable et inexprimée, selon la conception
de l'État sacré. Les ”critiques responsables” apportent une
contribution non négligeable à cette cause, ce qui explique qu’ils sont
tolérés, voire honorés.
La nature des systèmes occidentaux d’endoctrinement a échappé a Orwell
et, d’une manière caractéristique, n’est pas comprise des dictateurs
qui ne saisissent pas l’utilité pour la propagande d’une position
critique regroupant les hypothèses fondamentales de la doctrine
officielle et par la même marginalisant la discussion critique
authentique et rationnelle qu’il faut bloquer. On se sépare rarement de
ce schéma. Peut-être le critique le plus perspicace de la guerre
américaine dans la presse conformiste a-t-il été Anthony Lewis, qui a
avancé que l’implication des États-Unis a débuté par des « efforts
maladroits pour faire le bien », mais que, des 1969, il a été clair que
c’était la « une erreur catastrophique ». Peu d’universitaires ont été
plus critiques à l’égard de la politique des États-Unis que John K.
Fairbank : dans son allocution de président en décembre 1968, un an
après que l’offensive du Tet eut convaincu une bonne partie de l’élite
organisée d’abandonner l’effort entrepris pour soumettre le
Sud-Vietnam, John K. Fairbank a informé la Société américaine
d’histoire que nous étions entrés dans la guerre dans un « excès de
vertu et de bonté désintéressée », mais que cela avait été une erreur,
comme des événements l’ont montré. Peu de dictateurs peuvent se
prévaloir d’un conformisme aussi parfait par rapport à des Vérités
supérieures. Les procédés utilisés pour assurer une telle soumission
sont efficaces bien qu’ils ne soient pas subtils à l’excès. Considérez
par exemple ce que l'on appelle universellement le “processus de paix”
au Moyen-Orient : les accords de Camp David en 1978-1979. Peu de gens
demandent pourquoi les habitants des territoires occupés par Israël ont
rejeté le “processus de paix” à la quasi-unanimité. Un moment de
réflexion suffit pour en donner la raison. Comme on l’a tout de suite
vu, le “processus de paix” a servi à retirer l'Égypte du conflit afin
qu’Israël soit ensuite libre, avec le soutien des États-Unis, d’étendre
son implantation et la répression dans les territoires occupés et
d’attaquer le Liban, exactement comme il l’a fait depuis. Mais des
remarques aussi élémentaires sont exclues d’un débat “responsable” :
les États-Unis sont impliqués dans la création d’un État d'Israël
puissant et expansionniste pour disposer d'un “atout stratégique”. Tout
ce qui contribue à atteindre ce but est, par définition, le “processus
de paix”. La formule elle-même élimine tout prolongement du débat : qui
peut être contre la paix ?
Il y a des milliers d’exemples semblables. Les troupes de marine
américaines au Liban sont la “force du maintien de la paix” et les
actions dirigées contre elles sont du “terrorisme”. Pour une grande
partie de la population, elles ne font que parachever l'invasion
israélienne avec son “ordre nouveau” : la domination de chrétiens de
l’aile droite et de groupes musulmans privilégiés sur des pauvres et
des déshérités aux yeux desquels “terrorisme” est résistance — un point
de vue exclu du débat ici. Quand Israël bombarde des villages près de
Baalbek, faisant cinq cents victimes, principalement des civils parmi
lesquels cent cinquante écoliers, il ne s'agit pas de “terrorisme”,
mais de “représailles”, et l'événement ne fait l’objet ni de
commentaires ni de censure ici : en qualité d’allié de l’Amérique,
Israël hérite du droit d’agresser et de massacrer. Souvent des faits
indésirables sont simplement dissimulés. Les “bombardements secrets” du
Laos et du Cambodge ont été “secrets” parce que les médias ont refusé
de rendre compte des preuves abondantes dont on disposait. L’agression
indonésienne à Timor, que les États-Unis ont appuyée et qui a abouti à
la mort de peut-être deux cent mille personnes et à une famine à la
biafraise, a été efficacement dissimulée pendant plus de quatre ans. De
nouvelles attaques qui se déroulent actuellement sont dissimulées.
Je doute que la presse ait jamais couvert une affaire comme elle l’a
fait lorsqu'a été abattu l’avion du vol KAL 007, l’automne dernier —
preuve sérieuse que les Russes sont les démons les plus barbares depuis
Attila le Hun, de sorte que nous sommes obligés de placer des missiles
Pershing en Allemagne et de faire l’escalade dans la guerre contre le
Nicaragua. L’index très dense du New York Times consacre sept pages
complètes aux seules atrocités de septembre 1982. En pleine période de
fureur, I’UNITA, les “combattants de la liberté” soutenus par les
États-Unis et l’Afrique du Sud, s’est honorée d’avoir abattu un avion à
réaction anglais, tuant ainsi cent vingt-six personnes. Il n’y a eu
aucune ambiguïté : l’appareil n’était pas hors couloir et ne survolait
pas d’installations sensibles ; il n’y avait dans les parages aucun
avion de reconnaissance RC 135 américain qui aurait brouillé les
données (peut-être la saturation du radar). Ça n’a été rien d’autre
qu’un assassinat. L’incident a fait l’objet d’un texte de cent mots
dans le New York Times, mais de nul commentaire où que ce soit dans les
autres médias.
Ce n’est pas le seul cas de ce genre. En octobre 1976, un avion de
ligne cubain a été bombardé par des terroristes appuyés par la CIA ;
bilan : soixante-treize civils tués. En 1973, Israël a abattu un avion
civil qui était perdu dans une tempête de sable au-dessus du canal de
Suez ; bilan : cent dix personnes tuées. Il n’y a eu aucune
protestation, rien que des commentaires d’éditoriaux sur l’idée qu’« on
ne sert aucun objectif utile a débattre avec acrimonie pour savoir sur
qui faire porter le blâme » (New York Times). Quatre jours plus tard,
le Premier ministre Golda Meir s’est rendu en visite aux États-Unis où
on ne l’a importunée d’aucune question embarrassante, et elle est
revenue avec comme nouveaux cadeaux des avions militaires.
Contrairement à des mensonges récents, Israël a refusé de payer des
dédommagements comme d’accepter la moindre responsabilité : il a
simplement offert des “gratifications” financées par le généreux
donateur habituel, depuis l'étranger. En 1955, un avion d’Air India qui
transportait la délégation chinoise à la conférence de Bandung s’est
désintégré en l’air au cours de ce que la police de Hong Kong a appelé
“un assassinat de masse soigneusement programmé”. Un déserteur
américain a déclaré plus tard que c’était lui qui avait placé la bombe
pour le compte de la CIA. Aucun de ces incidents n’est une
manifestation de barbarie : tous ont été rapidement oubliés.
On peut présenter des milliers d’exemples semblables. De la même
manière, l’histoire se façonne conformément aux intérêts de ceux qui
détiennent le pouvoir.
Cela tombe en totalité sous la rubrique de ce que Walter Lippmann, en
1921, a appelé “la fabrication de consensus” —un art qui est
“susceptible de grands raffinements et qui mènera à une révolution dans
la pratique de la démocratie”. Cet art a été très admiré dans les
sciences sociales. Le célèbre politologue américain Harold Lasswell a
écrit, en 1933, que nous devons éviter “le dogmatisme démocratique”,
par exemple la croyance que les gens sont “les meilleurs juges de leurs
propres intérêts”. La démocratie permet à la voix du peuple d’être
entendue, et c’est la tache de l’intellectuel de faire en sorte que
cette voix corrobore ce que de prévoyants chefs de file savent être la
bonne voie. La propagande est à la démocratie ce que la violence est au
totalitarisme. Les techniques ont été affinées jusqu’à devenir du grand
art, bien au-delà de ce dont Orwell a rêvé. Le procédé de dissidence
feinte, regroupant les doctrines de la religion d’État et éliminant le
débat critique rationnel, est l’un des moyens les plus subtils, bien
que le simple mensonge et la simple dissimulation de la réalité ainsi
que d’autres techniques primitives soient également d’une haute
efficacité.
Il faut noter que le dirigisme idéologique (agit-prop) est
beaucoup plus important dans les démocraties que dans des États où la
domination se fonde sur la violence, et il est par suite plus raffiné
et plus efficace. Il n’y a pas de Danchev ici, excepté aux confins
recule du débat politique. Pour ceux qui obstinément recherchent la
liberté, il ne peut y avoir tâche plus urgente que d’arriver à
comprendre les mécanismes et les méthodes de l’endoctrinement. Ce sont
des choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, elles le
sont beaucoup moins dans le système du “lavage de cerveau sous régime
de liberté” auquel nous sommes soumis et que nous ne servons que trop
souvent comme instruments consentants ou inconscients.
|